Dans une société où la consommation est souvent encouragée et valorisée, il est facile de tomber dans le piège de la surconsommation et des achats impulsifs.
Or, ces comportements sont néfastes à la fois pour nos finances personnelles, mais également pour notre planète. 🌍
Heureusement, il existe une méthode simple mais efficace pour lutter contre les pulsions d’achat et arrêter d’encombrer nos habitations de choses inutiles.
Dans cet article, vous découvrirez les 5 questions essentielles à vous poser avant d’acheter, afin d’adopter une consommation consciente et plus responsable.
Que vous soyez confronté à des achats compulsifs réguliers ou simplement désireux de réduire votre empreinte écologique, ces conseils vous aideront à adopter un mode de vie plus sobre et durable.
Mais quel rapport avec le BISOU ? Je vous explique tout de suite… 😘
1) La méthode BISOU : c’est quoi ?
La méthode BISOU est un moyen mnémotechnique très pratique pour vous rappeler des 5 questions à vous poser avant de faire un achat (même alimentaire !).
Chaque lettre de cet acronyme symbolise une étape, ou une question à vous poser, avant de succomber à un éventuel achat :
- B comme Besoin : quel besoin se cache derrière cet achat ?
- I comme Immédiat : en avez-vous besoin tout de suite ?
- S comme Semblable : n’avez-vous pas déjà un produit similaire, qui répond au même besoin ?
- O comme Origine : quelle est la provenance de cet objet ?
- U comme Utile : cet objet vous apportera t-il une réelle utilité ?
Si l’objet tant convoité passe les 5 étapes, vous avez le feu vert ! Sinon cela signifie qu’il n’en vaut pas la peine. ⛔️
2) Quel est l’intérêt du BISOU ?
Tous les achats que nous faisons sont couteux ! Pas forcément par rapport à leur prix de vente en lui-même, mais plutôt en ressources, en énergie et même en temps (le temps passé pour l’acheter, l’entretenir, le stocker, le réparer, etc).
Ils nous coûtent aussi de l’espace. Tout ce que nous achetons envahit nos maisons et réduit nos espaces de vie.
La méthode BISOU a donc pour vocation de :
- faire prendre conscience des comportements d’achat
- aider à discerner les besoins réels des envies passagères
- faire des économies en se focalisant sur l’essentiel
- limiter son impact sur l’environnement en arrêtant de surconsommer
L’objectif : Acheter moins mais mieux, pour devenir un consomm’acteur responsable ! 🌱
3) D’où vient cette méthode ?
La méthode BISOU est un concept tout droit sorti de la tête de 2 bloggeuses, Marie Duboin Lefèvre (la salade à tout) et Herveline Verbeken (Sortez de vos conapts), alors en pleine rédaction de leur premier livre « J’arrête de surconsommer, 21 jours pour sauver la planète et mon compte en banque », sorti en 2017.
Depuis, cet acronyme n’a cessé de faire parler de lui ! Puis, en 2020, elles sortent leur deuxième livre intitulé « L’abus de consommation responsable rend heureux, la Méthode BISOU ».
Dans le même esprit, ces 2 amies sont également à l’origine du groupe Facebook gestion budgétaire, entraide et minimalisme, créé en 2015, suite à leur rencontre.
Ce groupe est destiné à partager des expériences et des conseils pour faire des économies en achetant seulement ce dont vous avez besoin. Il a rapidement trouvé ces adeptes et fédéré toute une communauté intéressée par l’écologie et le minimalisme. Aujourd’hui, le mouvement des licornes (le nom des membres du groupe) compte plus de 205 000 membres ! 🦄
Si vous souhaitez en apprendre encore plus sur les créatrices du BISOU, voici une conférence TEDx à laquelle Marie et Herveline sont intervenues : cliquez ici pour voir la vidéo.
4) Comment appliquer le BISOU ?
B pour Besoin
La première question à se poser est : à quel besoin répond cet achat ?
Attention, la question n’est pas de savoir SI vous avez besoin de cet objet, mais plutôt de savoir POURQUOI vous en ressentez le besoin.
Autrement dit, vous devez faire un travail d’introspection pour identifier quel besoin se cache derrière cet achat : un besoin de réconfort, de changement, de sécurité, de se faire plaisir, de faire plaisir aux autres, de se conformer à une norme sociale, etc.
Comme si cela ne suffisait pas, un achat peut aussi être provoqué par le syndrome du sauveur (en achetant des produits à des petits créateurs pour les soutenir/sauver).
Vous l’aurez compris, avec ce B de BISOU, on attaque un terrain sensible et complexe : l’aspect psychologique (et émotionnel !).
Et ça, les marques et les spécialistes du marketing l’ont bien compris en faisant directement appel à notre affect pour créer de nouvelles envies et nous faire acheter des choses dont nous n’avons pas forcément besoin.
💡 Souvenez-vous : la probabilité qu’un objet comble un besoin psychologique est proche de zéro. Alors, achat d’impulsion ou achat de raison ? La question mérite d’être posée ! 🧐
I pour Immédiat
Connaissez-vous la meilleure copine de l’achat compulsif ?… L’immédiateté !
Là encore, des personnes en costumes, très bien payées, ont parfaitement intégré le fonctionnement du cerveau humain et ils n’hésitent pas à en user et en abuser pour nous faire acheter viiiiiite !
Plus vous achetez vite, moins vous réfléchissez !
Par conséquent, la deuxième question à vous poser avant de passer à la caisse est : ai-je besoin de cet objet immédiatement ?
Ou encore : est-ce que mon besoin est vraiment urgent ou est-ce la promo qui crée ce sentiment d’urgence ? Puis-je attendre quelques jours avant de me décider ?
Les soldes, les promotions, les bons d’achat à durée limitée, les ventes flash ou encore le Black Friday sont autant d’occasions qui nous incitent à agir le plus vite possible car, avouons-le, passer à côté d’une promotion peut être une sensation désagréable.
Mais rassurez-vous, ce sentiment est provisoire, et vous réussirez à vous en défaire aussi rapidement qu’il est apparu !
Pour lutter contre ce phénomène, la méthode BISOU recommande donc de différer vos achats et de laisser un délai de réflexion avant d’acheter. ⏱ L’idée est d’avoir le temps de faire le point sur vos envies pour déjouer, en toute objectivité, vos pulsions d’achat.
Si l’envie d’acheter quelque chose vous prend, notez-la et revenez-y 15 jours après, pour voir si vous en avez toujours besoin/envie !
Dans la très grande majorité des cas, elle vous sera complètement sorti de la tête après ce laps de temps !
S pour semblable
Troisième question : ai-je déjà quelque chose de semblable chez moi, répondant au même besoin ou pouvant remplir la même fonction ?
Nos maisons sont remplies d’objets en tout genre. Parfois (ou devrais-je dire « souvent »), on a tellement de choses qu’on en oublie ce que l’on a !
Alors, avant d’acheter quelque chose de nouveau, pensez à vérifier ce que vous possédez déjà dans vos placards. Il y a de grandes chances que vous tombiez sur un objet qui aurait la même utilité que celui que vous vous apprêtez à acquérir.
Et pour les plus perfectionnistes, sachez qu’il existe des applications pour faire l’inventaire de tout ce que vous possédez chez vous (où ils sont rangés, à qui vous les avez prêtés, etc) !
Ceci étant dit, je pense que si vous avez besoin d’une application pour savoir ce que vous possédez c’est que vous avez trop de choses ! 😜
En effet, toute personne à tendance minimaliste vous le dira : vivre avec moins de choses permet d’avoir une meilleure visibilité sur ses possessions et d’éviter le gaspillage.
👉 A lire aussi : Optimisez votre vie : découvrez les bienfaits du tri !
Et si vous êtes perfectionniste au point de faire un inventaire détaillé de vos objets, je vous conseille de lire mon article Pourquoi vous devriez être imparfait et comment le devenir. 😅
Enfin, si vous pensez que vous n’avez rien qui pourrait avoir la même utilité que l’objet en question, demandez-vous s’il existe une alternative à l’achat. Emprunt, location ou don sont autant de possibilités qu’il est bon d’étudier avant de passer à la caisse.
O pour Origine
Quatrième question : quelle est l’origine (et pas seulement géographique) de ce produit ?
Une question qui en cache bien d’autres car l’idée ici est de s’intéresser au produit en lui-même ET à la marque qui le commercialise. Alors demandez-vous :
- Quels matériaux entrent dans sa composition ?
- Sa production respecte-t-elle l’environnement ?
- Comment l’article a-t-il été fabriqué ? Par qui ? Dans quelles conditions de travail ?
- Est-ce que cet objet a traversé la planète pour arriver chez moi ?
- Est-ce un produit équitable, responsable, bio, local ? Est-il durable ? Est-il suremballé ?
- L’entreprise qui l’a fabriquée est-elle en accord avec mes valeurs ?
Et finalement, est-ce que je valide tout ça et je donne mon approbation en achetant ce produit ?
Parce que n’oubliez pas que lorsque vous achetez un produit, vous cautionnez tout ce qu’il y a derrière. C’est une forme d’engagement politique. C’est le vote des consommateurs qui, par leurs achats d’aujourd’hui, définit les produits qui nous seront proposés demain. 💪
« Quand on pense qu’il suffirait que les gens ne les achètent plus pour que ça se vende pas ! » Coluche
Evidemment, il est inutile de vous faire des nœuds au cerveau à chaque fois que vous devez acheter quelque chose ! 🤯
Vous pouvez, par exemple, vous fiez aux labels comme AB, Commerce Equitable, Ecocert, ou encore Fair for Life qui assurent des conditions de production convenables.
U pour utile
Dernière question : est-ce que cet article va m’être utile ?
Autrement dit :
- Va-t-il me faciliter la vie ou au contraire me demander beaucoup de temps pour son entretien ?
- Comment ai-je fait jusqu’à maintenant pour m’en passer ?
- Vais-je m’en servir régulièrement ? Combien de fois ? Quels jours ?
L’idée n’est pas de dire qu’il ne faut rien acheter, mais plutôt qu’il faut acheter en conscience et vérifier que cela répond à un réel besoin.
Contrairement à ce qu’on essaye de nous faire croire, l’achat n’est pas l’unique solution. Plutôt que de s’encombrer d’objets qui ne serviront qu’une seule fois, des solutions alternatives existent là encore.
En posant la question à votre entourage, vous vous rendrez peut-être compte que l’un de vos proches peut vous prêter l’objet recherché.
Sinon, vous pourrez certainement trouver votre bonheur sur des groupes de don et d’échange dans votre région sur Facebook ou encore via des applications dédiées telle que Mytroc ainsi que plein d’autres outils sur le site Rien de neuf.
Autre avantage : cela vous donnera le temps de tester du matériel avant d’éventuellement l’acheter et voir ce qui correspond le mieux à vos habitudes et à vos attentes.
Conclusion
Dans notre société, la surconsommation et les achats impulsifs sont des défis auxquels beaucoup d’entre nous sont confrontés. Cependant, en vous posant les bonnes questions et en adoptant une approche plus consciente, vous pouvez commencer à (re)prendre le contrôle sur vos habitudes de consommation.
Que ce soit en réfléchissant à vos besoins réels, en évitant les pièges du marketing, ou en privilégiant des alternatives durables, chaque petite action compte pour adopter une attitude plus responsable, équilibrée et durable !
🎁 Et pour vous remercier d’être aller au bout de cet article, j’aimerais partager avec vous cette vidéo qui vous aidera à reprendre le pouvoir sur vos achats : Partagez c’est sympa 🤩
Si cet article vous a inspiré, n’hésitez pas à le partager avec tous ceux qui souhaitent reprendre le contrôle sur leurs achats ! 🙏
Je suis une grande fan de Marie et Herveline, je trouve la méthode BISOU absolument géniale et je l’applique au quotidien depuis maintenant plusieurs années. C’est fou tout ce que je n’achète pas et dont je me passe sans aucun problème ! 😊
🤗 Merci pour ton commentaire !
C’est un excellent article ! Merci de m’avoir fait découvrir la méthode Bisou que je vais appliquer dorénavant 🙂
👍 avec grand plaisir !
J’adore la méthode BISOU ou comment résister à la tentation consumériste ?
Je vais la transmettre à mes enfants.
Merci 🙂
Bonne idée ! Je suis sure qu’avec un tel acronyme ils se souviendront de la méthode facilement et avec amusement ! 🤪
Je connaissais déjà la méthode BISOU mais j’avoue que ces rappels font du bien! J’achète de moins en moins et je ne m’en porte pas plus mal! Et lorsque j’achète quelque chose, je me laisse le temps de la réflexion pour savoir si j’en ai réellement besoin!
Top ! 👍
J’ai apprécié la clarté avec laquelle elle explique chacune de ces étapes. Par exemple, le « B » pour « Besoin » me semble vraiment essentiel, car il invite à une introspection sur les motivations profondes de l’achat, au-delà des simples envies.
De même, le « I » pour « Immédiat » est une excellente recommandation pour lutter contre les achats compulsifs, souvent dictés par la frustration de l’immédiateté. Le conseil de mettre un délai de réflexion est très judicieux.
Le « S » pour « Semblable » me paraît également une question incontournable. Combien de fois ne nous rendons-nous pas compte, une fois l’achat effectué, que nous avions déjà quelque chose de similaire chez nous ? Cette étape permet d’éviter ce gaspillage.
Au-delà du contenu, j’ai beaucoup apprécié le ton bienveillant et la clarté de l’écriture. On sent une véritable volonté de transmettre ces bonnes pratiques de manière simple et accessible. Bravo pour ce partage inspirant !
Merci à toi pour tes commentaires toujours très bienveillants et motivants !
Merci pour ce partage. Je ne connaissais pas la méthode BISOU, mais je pratique quelque chose de très similaire que j’ai intégré suit à la lecture d’un autre livre: « Le principe du petit pingouin ». Je te rejoins parfaitement sur le fait qu’il est important de consommer de façon « responsable », et la méthode BISOU peut aider pour celles et ceux qui veulent modifier leur comportement d’achat en évitant les pièges marketing et consœurs.
Je ne connais pas le petit pingouin… je vais aller voir ça de plus prêt ! Merci